Au cours de ces derniers mois, de nombreux habitants nous ont interpellé et interrogé sur différents sujets et enjeux pour Messimy demain.
Dans le souci de transparence qui nous anime, nous vous livrons donc l’ensemble des questions posées et les réponses que nous avons apportées à chacune d’entre elles. Et si vous aussi, vous souhaitez témoigner, contribuer, alors n’hésitez plus, contactez-nous !
- Budget
- Démocratie participative et information
- Développement du territoire : urbanisme, patrimoine, déplacements et cadre de vie
- Bâtiments, commerces, entreprises et activités agricoles
- Action sociale, jeunesse et séniors
- Sports, loisirs, culture, festivités et tourisme
- Protection de l’environnement et transition énergétique
- Sécurité
- Intercommunalité
Budget
L’assemblée s’est focalisée hier sur le DAB dont les 18 K€ ont impressionné… alors que dans le même temps les 1.x M€ de la médiathèque sont passés comme une lettre à La Poste. Sait-on combien de messimois en profitent et à quelle fréquence ? Si cette fréquentation était modeste au regard de l’ensemble des messimois, avez-vous envisagé un plan alternatif de mutualisation avec des médiathèques comme celle de Brindas ou autre de la CCVL, plutôt que de maintenir un établissement par commune ?
Vous vous interrogez à juste titre sur l’allocation des moyens aux services de la commune. La médiathèque de Messimy est actuellement organisée en réseau (Médiaval) ce qui permet aux lecteurs des communes membres d’avoir accès à tous les ouvrages du réseau et de les emprunter dans sa bibliothèque. Pour aller plus loin, notre objectif est de mutualiser le bâtiment qui accueillera la médiathèque afin de pouvoir offrir des animations et des actions diverses dans le domaine de la culture et de la transmission du savoir (une salle d’exposition est notamment prévue dans le nouveau bâtiment). Ceci en maîtrisant bien entendu les coûts de fonctionnement correspondants.
Je voudrais un complément d’informations concernant le distributeur automatique de billets. A la réunion vous avez parlé du coût annuel d’entretien de 18 000€. J’aimerais le coût d’installation de ce distributeur et qui va payer. J’aimerais savoir aussi le nombre d’opérations par jour pour ce coût annuel.
Le coût de 18 000 € par an (soit 1 500€/mois) ne correspond pas seulement à l’entretien. Il comprend l’installation, le fonctionnement et la maintenance du distributeur. Ce coût correspond à 1 500 retraits par mois ce qui est largement suffisant par rapport aux besoins. Si le nombre de retraits s’avérait être supérieur, le coût mensuel du distributeur serait alors plus faible. Notre proposition est de prendre en charge intégralement ce coût dans le budget communal compte tenu du service apporté et des retombées pour les commerces notamment.
Pour information cette dépense représente 0,3% du budget annuel de la commune. A noter également qu’il n’y aura pas de commission prélevée sur les utilisateurs du distributeur.
Démocratie participative et information
Citoyenneté : Envisagez vous de fonctionner avec des structures existantes?
Oui bien sur. Le café citoyen en est un bon exemple et d’autres projets collaboratifs comme La centrale villageoise ou d’autres associations nationales comme Terre de liens par exemple sont des structures avec qui nous sommes déjà en relation. Le conseil de circonscription est également une référence en matière de participation et nous allons sans doute découvrir d’autres belles initiatives.
L’association ANTICOR qui milite depuis 20 ans contre la corruption et pour l’éthique en politique, a publié une charte à l’occasion des élections municipales de 2020. Elle enjoint les candidats à respecter un certain nombre de normes d’éthique. Pouvez-vous m’indiquer quels engagements votre liste prendra sur ces bases? Je vous invite par ailleurs à informer vos futurs électeurs de votre engagement sur ces questions essentielles.
Nous nous sommes tout particulièrement interrogés au sein de l’équipe sur la question essentielle de la déontologie et sur notre vision de l’exercice du pouvoir.
Notre liste partage sans aucun doute les valeurs défendues par la Charte et a déjà pris un certain nombre d’engagements qui y figurent : concernant le maire il est entendu que la fonction n’est pas cumulable avec un mandat d’un niveau régional, départemental ou national. D’autre part les adjoints ne seront pas en plus des élus communautaires, ils agiront en binôme pour ne pas être amené à prendre des décisions seuls, une indemnité des conseillers est prévue, les élus minoritaires et des administrés feront partie des commissions, un temps de questions est prévu à la fin du conseil municipal, les ordres du jour et les comptes-rendus de séances seront mis en ligne. Enfin, la commune est déjà affiliée à un centre de gestion.
Notre volonté de démocratie participative ne peut aller que de pair avec certaines propositions de cette charte: consultation et implication des habitants, référents de quartier, suivi des des demandes faites en mairie,..
D’ailleurs la volonté d’associer largement les habitants a également pour objectif de les réconcilier avec l’action publique et les encourager à s’engager pour garantir le renouvellement des équipes lors des prochains mandats.
Il nous semble cependant que certaines propositions de la charte ne s’appliquent pas vraiment et/ou pas encore à notre commune. D’autres par contre vont nous permettre de compléter nos propositions.
Et en effet, il est important que nous informions les électeurs de notre souci de respecter cette éthique.
Notre prochaine réunion publique sera une occasion pour le faire.
Ne craignez vous pas qu’on vous reproche de ne pas être assez concret quant à la démocratie participative ? Comment pensez-vous organiser la participation des citoyens ?
A ce sujet et pour tous ceux abordés lors de la réunion publique du 16 janvier nous avons souhaité d’une part expliquer la façon dont nous souhaitions travailler mais aussi expliquer nos objectifs principaux. Cela nous paraissait être un préalable indispensable avant de détailler plus concrètement les actions que nous souhaitons mener, même si cela peut être un peu déstabilisant car plus global. Lors de la réunion publique du 20 février nous présenterons les principales actions de notre programme et nous expliquerons précisément les modalités de participation des habitants. Dés le 20 février, le détail de notre programme sera également disponible sur notre site.
Je vous remercie pour votre message dans lequel j’ai particulièrement apprécié le regard que vous portez sur le rôle des élus et les attentes que vous formulez concernant l’humanisme de la société. Les citoyens que nous sommes sont en capacité de construire une démocratie au service de tous et j’ai la faiblesse de croire que nous sommes à un moment où une prise de conscience collective est à même de faire vivre cet espoir. Anne Chancrogne Cambon sur la démocratie participative, février 2020.
Développement du territoire : urbanisme, patrimoine, déplacements et cadre de vie
Je voudrais savoir si le nouveau PLU qui doit être présenté en septembre sera-t-il maintenu ou sera-t-il modifié (les zones aménageables ou constructibles vont-elles changer ?)
Le projet de plan local d’urbanisme sera très prochainement soumis à l’enquête publique et dans ce cadre vous aurez la possibilité de déposer des propositions motivées pour l’ajustement des contours des zonages.
D’autre part, nous envisageons, si nous sommes élus bien entendu, d’apporter quelques modifications à ce projet avant son approbation, notamment concernant le cahier des recommandations architecturales, urbaines et paysagères. Vous pourrez donc également nous faire part de vos remarques pour que nous puissions les examiner ensemble.
Enfin, si un Plan Local d’Urbanisme a généralement une durée de plusieurs années compte tenu de la longueur et de la lourdeur du processus de révision, il est certain que des modifications auront lieu régulièrement pour des ajustements si ceux ci ne remettent pas en cause les grands principes de ce projet. Il s’agira donc d’occasions supplémentaires pour ajuster ce document.
Tandis que la population de notre commune continue de croître à l’instar de nos voisines, quel est votre plan pour les messimois qui rejoignent au quotidien le réseau de transport en commun aux gares TER de Chaponost et Francheville ou métro d’Oullins ?
L’accès aux gares de Chaponost et Francheville et au métro d’Oullins est en effet peu satisfaisant actuellement.
L’ organisation des transports en commun relève de la compétence du SYTRAL auquel Messimy est actuellement adhérente comme plusieurs communes voisines. Pour mieux faire entendre la voix de ces communes au sein du SYTRAL nous envisageons d’initier la création d’un comité d’usager des transports en commun susceptible de porter directement des propositions. D’autre part , les statuts du SYTRAL devraient évoluer à court terme ainsi que l’implication des communautés de communes et c’est dans ce nouveau cadre que nous envisageons d’agir.
Vous avez annoncé la fin du morcellement des parcelles du village, allez-vous limiter les nouveaux arrivants ou permettre l’extension du périmètre du village ? Quelle sera votre politique tandis que nous en comptons 11% au lieu des 25% de la loi SRU ?
Concernant le nombre d’habitants de la commune, celui ci est encadré par le Schéma de cohérence territorial, élaboré à l’échelle du Syndicat de l’Ouest lyonnais. Il fixe en effet les objectifs de croissance démographique. Ce schéma vise l’équilibre démographique à l’échelle du territoire et détermine par commune le nombre de logements maximum à créer. Pour Messimy, pour la période 2020-2025 le nombre de logements à construire est de 190 logements dont 76 logements sociaux.
Que comptez-vous faire concernant les logements et l’urbanisation du village ?
Plusieurs de vos préoccupations concernent l’urbanisme : limiter les “cages à lapin”, logements adaptés aux personnes âgées, recours aux conseils de professionnels de l’urbanisation. Ces préoccupations rejoignent les nôtres et nous avons prévu d’établir une politique d’urbanisme qui s’appuiera sur les dispositifs réglementaires mais aussi sur les préconisations du CAUE (conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement). Ceci permettra d’accompagner les propriétaires vers des projets durables, respectueux de l’environnement et d’assurer la cohésion sociale. Quand à la diversification de l’offre de logement pour les jeunes et les personnes âgées nous avons déjà contacté plusieurs interlocuteurs et étudié différentes solutions. Nous en parlerons plus en détail dans notre programme complet et lors de la prochaine réunion. Nous ajoutons que l’agence d’urbanisme sera aussi pour nous une ressource d’expertise précieuse.
Pensez-vous vous attacher les compétences d’un professionnel de l’urbanisation ?
La politique d’urbanisme est une préoccupation majeure pour notre équipe et nous avons notamment prévu de consulter notamment le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) et de profiter de l’expertise de l’agence d’urbanisme. C’est un sujet dont nous parlerons bien entendu en réunion publique, le 20 février prochain.
Identité du village : qu’avez-vous prévu concernant la signalétique dans le village ?
C’est une sujet important que nous n’avons pas spécifiquement abordé car la municipalité actuelle a préparé un projet qui aurait du se déployer ces dernières semaines. Selon l’état d’avancement de ce projet, son ampleur et son périmètre nous le déploierons ou le compléterons en s’assurant qu’une concertation suffisante ait été menée pour que ce projet répondent aux besoins et s’intégrer dans une échelle intercommunale.
Pour les personnes âgées habitant en dehors du centre et qui ne conduisent pas, comment les aider à se déplacer ou à trouver un logement plus central ?
Dans le domaine des déplacements nous avons plusieurs propositions concrètes, certaines ont d’ailleurs été approfondies lors de l’atelier participatif consacré aux déplacements. Nous avons notamment bien identifié le problème des personnes isolées, souvent âgées. Là aussi nous les présenterons à la prochaine réunion publique du 20 février prochain.
Quelles actions mènerez-vous concernant la revalorisation de Malataverne, notamment la zone artisanale et le quartier des Lats (entretien, régulation de la circulation, un peu de fleurissement) ?
La mise en valeur des hameaux de Messimy est une action qu’il nous semble prioritaire de développer pendant les 6 ans du mandat. Les habitants de ces hameaux nous ont tous témoigné se sentir délaissés au profit du seul centre bourg.
Malataverne, de par sa taille, sa position et la présence de la zone artisanale devra faire l’objet d’une préoccupation particulière.
Vos propositions concernent l’entretien, le fleurissement et la régulation de la circulation. Nos préoccupations concernent également la mise en valeur et la sécurisation des points d’entrée, la sécurisation des cheminements piétons, la signalétique, la mise en valeur d’un lieu propice pour des animations de quartier et pourquoi pas un commerce de proximité comme un dépôt de pain par exemple.
Nous prévoyons bien sur que les habitants puissent participer aux projets de revalorisation de leurs hameaux selon plusieurs modalités. Elles seront présentées plus en détail lors de notre réunion du 20 février.
Nous devrions (re)construire un réseau de toutes les instances locales qui œuvrent pour que notre société retrouve sa raison et son humanisme, que proposez-vous ?
Nous avons bien entendu défini nos modalités de travail avec l’échelon intercommunal (que ce soit pour la communauté de communes et pour les syndicats) et les sujets que nous proposons d’y porter. Mais L’action intercommunale est un sujet que nous aborderons spécifiquement en réunion publique.
Messimy est une commune où il fait bon se promener mais il est bien difficile, au cours d’une balade, de faire une pause en raison d’un manque de bancs publics. Avez-vous une solution ?
C’est une préoccupation de nombreux habitants et notamment des personnes âgées. Nous déterminerons avec eux les emplacements les plus propices.
Sur le chemin de la Pra : pourrait-on prolonger le trottoir qui s’arrête actuellement au niveau de chez Mr et Mme Fiorletta ?
Cette partie du chemin de la Pra fait partie des voiries que nous avons identifiées comme particulièrement dangereuses pour les piétons et où des cheminements sécurisés devront être réalisés. A cet endroit l’éclairage doit également être amélioré car il est défaillant et la faible visibilité rend cet endroit particulièrement dangereux pour les piétons les matins et les soirs en hiver.
Quelles actions proposez vous pour pour réduire la vitesse des voitures ?
Ce sont principalement les aménagements de la voirie qui nous paraissent déterminants pour réduire les vitesses des automobilistes. La signalétique est indispensable mais a une efficacité plus faible. En priorité, l’aménagement de toutes les entrées du village nous parait essentiel pour indiquer clairement à chaque automobiliste qu’il pénètre dans une zone habitée où les piétons sont nombreux et prioritaires. Il sera nécessaire de veiller à ce que ces aménagements permettent la circulation des engins agricoles. Pour cela de nombreux types d’aménagements sont possibles : rétrécissement de la voirie, changement de revêtement, bandeau central…La gendarmerie sera également sollicitée pour opérer des contrôles de vitesse réguliers. A moyen terme nous proposons d’étudier un plan de déplacement à l’échelle du village, en concertation avec les habitants et également à l’échelle intercommunale concernant la fréquentation de la route départementale qui traverse Messimy au niveau de Malataverne.
Bâtiments, commerces, entreprises et activités agricoles
Quels moyens envisagez-vous pour créer des emplois sur la commune ? N’est-il pas envisageable de prévoir un pôle emploi au sein du village ?
Vous évoquez un pôle emploi et nous envisagions de promouvoir les offres d’emploi et de stage du village et des alentours mais aussi de mieux mettre en avant les différentes entreprises présentes sur le village.
Prévoyez-vous l’installation de commerces au rez de chaussée de l’ancien café Sève ?
Le projet prévu sur le tènement de cet ancien café est une forte préoccupation. Compte tenu de son emplacement central dans le village, l’accueil de commerces est indispensable. Il s’agira également de se préoccuper du devenir des locaux commerciaux qui seront alors délaissés. Selon l’avancement du projet nous proposerons une consultation citoyenne autour de ce projet majeur.
Concernant la cotisation foncière des entreprises (CFE) pour mon local professionnel, je paye 2 fois la CFE XXX€ pour mon activité et XXX€ pour ma SCI alors que c’est le même local.
Nous préparons actuellement les grandes orientations budgétaires du mandat et l’un des points à l’étude est l’analyse de la fiscalité. Je te remercie d’attirer notre attention sur ton cas car nous allons vérifier l’équité de la fiscalité actuellement pratiquée.
Envisagez-vous une participation financière de la commune à la conversion des agriculteurs en bio ?
C’est en effet une excellente suggestion. Nous avons prévu à la fois d’avoir des relations étroites avec les agriculteurs de la commune pour identifier les leviers prioritaires que la commune peut activer pour faciliter leur activité, leur maintien et la transmission et aussi de bénéficier du conseil d’associations déjà engagées dans cette démarche. L’utilisation de substances de synthèse dans l’activité agricole fait bien sur partie des préoccupations de toute la sphère agricole et c’est un sujet que nous aborderons.
Envisagez-vous une commune sans pesticides ou s’en approchant ?
Ce sujet est en lien avec le précédent mais concerne également les particuliers car bien que la vente soit désormais interdite, il sera nécessaire de sensibiliser et d’apporter des conseils pour éviter l’écoulement des stocks…Quant à la commune elle n’utilise plus de pesticides pour son activité.
Action sociale, jeunesse et seniors
Je vous écris aujourd’hui à quelques jours du premier tour des élections municipales pour attirer votre attention sur un sujet totalement oublié des français.e.s : la crise des réfugié.e.s.
Je vous écris également en tant que volontaire au sein d’une ONG présente à Lesbos, au plus proche du camp de réfugié.e.s de Moria “abritant” environ 20.000 demandeur.euse.s d’asile.
Je vous écris en tant que citoyen européen qui refuse de se voir complice d’une situation bafouant tous les droits fondamentaux dont on se félicite d’être, nous français.e.s, les précurseur.e.s (tels que les droits de l’Homme, de l’enfant, d’asile, etc.).
Je vous écris en tant que français mis en danger par mon propre pays par son absence de soutien à la Grèce et par sa politique humaine inexistante favorisant ainsi l’émergence de groupuscule fascistes et violents !
Je vous écris car chacun de mes passages à Moria renforce mon sentiment de honte envers l’union européenne.
En quelques chiffres Moria c’est :
– 8500 mineur.e.s,
– 1500 mineur.e.s non-accompagné.e.s,
– environ 20 000 personnes (capacité d’accueil de 2800 places),
– environ 1500 mineur.e.s non-accompagnés,
– Une toilette (souvent bouchée) pour 200 personnes,
– Une douche (eau froide) pour 250 personnes,
– 90 euros par mois et par personne majeure,
– 6 à 24 mois de délai de traitement de la demande d’asile.
Aujourd’hui je suis témoin tous les jours de l’hypocrisie de l’UE qui préfère dépenser des milliards d’euros d’impôts locaux pour financer des camps corrompus en Grèce et la politique ultra militaire, xénophobe et patriarcale de Monsieur Erdoğan, que de devoir accueillir sur son territoire un nombre infime d’hommes, de femmes et d’enfants vivant l’enfer à l’entrée de l’Europe. Si j’utilise le mot infime, c’est pour une raison précise. Infime en effet, car la France métropolitaine comptait environ 34 500 communes en mars 2019. Cela signifie qu’en faisant le plus petit effort possible, notre pays à lui seul, en accueillant par exemple un demandeur.euse d’asile par commune, est capable de faire fermer le pire lieu que l’Europe post seconde guerre mondiale ait connu, c’est-à-dire Moria camp. Infime car ramené à l’échelle de la population européenne, soit 780 millions d’habitant.e.s, les quelques 38 000 mille demandeur.euse.s d’asile qui s’entassent dans des camps sur les îles grecques de Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos représentent moins de 0,005%.
Aujourd’hui nous célébrons le malheureux anniversaire de l’accord allant à l’encontre de toute idée humaniste qu’est l’UE-Turkey deal. Un accord qui consiste à verser quelques 6 milliards d’euros en 4 ans à la Turquie pour que l’iels “gardent” les réfugié.e.s ! Soit dit en passant, ces 6 milliards d’argent public sont donnés à un homme plus qu’à un pays, homme qui aggrave volontairement la situation humanitaire au proche Orient et ainsi envoie toujours plus de personnes sur les routes de l’Europe.
Aujourd’hui, je me demande comment on peut encore s’étonner et refuser de protéger des personnes qui fuient les bombardements, les famines et les désastres que nous, occidentaux, avons-nous même créés, à l’heure où face à un virus on compatit avec des milliers d’européen.ne.s qui fuient ou qui prennent d’assaut les grandes surfaces.
Aujourd’hui cher.ère.s élu.e.s de demain, j’en appelle à vous et à votre humanité pour en ramener un peu dans une Europe qui replonge doucement dans le fascisme, la xénophobie et la peur de l’étranger. En tant que commune de France et plus particulièrement de l’ouest lyonnais, je pense que l’on peut affirmer sans crainte que notre situation (sur un plan économique et de niveau de vie tel qu’il est calculé aujourd’hui) est l’une des meilleures du monde. C’est pourquoi je vous demande de considérer la requête suivante : prendre des mesures concrètes pour accueillir à Messimy-même un certain nombre de demandeur.euse.s d’asile, ne serait-ce qu’une famille. Je pense sincèrement que c’est en faisant que l’on inspire et qu’une petite action de solidarité comme celle-ci chez nous peut éveiller des élans de solidarité majestueux chez nos voisin.e.s.
Par cet écrit, je témoigne également de ma foi en la politique locale et en mon petit village dans lequel j’ai grandi, j’ai appris et j’ai rencontré des personnes qui inspirent mes actions d’aujourd’hui. Je vous demande donc pourquoi vous ne vous donneriez pas comme objectif d’inspirer les générations de demain en montrant l’exemple et en accueillant par exemple des gens dans le plus grand des besoins.
Je tiens tout d’abord à vous remercier sincèrement pour votre témoignage factuel et surtout émouvant. Je partage l’ensemble de vos propos et regrette autant que vous l’inaction et l’irresponsabilité auxquelles nous sommes confrontés.
Loin d’être défaitiste, et c’est le but de notre liste participative, je suis convaincue que chacun d’entre nous, citoyens et collectivités territoriales, nous pouvons et nous devons agir. N’attendons plus alors des injections nationales et organisons-nous au niveau local. Et oui, si ce n’est pas possible à Messimy, alors où le serait-ce ? C’est faisable et des initiatives existent déjà. Mais leurs moyens sont limités et il nous paraît indispensable que la municipalité développe une action sociale et solidaire plus forte que ce qu’elle ne fait actuellement. C’est notre devoir civique et humaniste, et notre responsabilité.
C’est pourquoi notre liste a, d’ores et déjà, prévu de mettre à disposition un logement d’urgence pour accueillir une personne et/ou une famille dans de brefs délais. Cette solution pourrait être envisagée notamment avec la communauté de communes.
D’autre part, nous inviterons nos concitoyens à participer activement, et donc à s’engager, dans des commissions municipales qui travailleront conjointement avec le conseil municipal, à ces politiques d’accueil et d’entraide aux réfugiés.
Lors de nos rencontres avec les habitant.e.s, certains d’entre eux se sont d’ores et déjà manifestés, le rôle et la responsabilité d’une municipalité est bien alors de fédérer ces bonnes volontés, encore faut-il les rendre visibles et leur donner les moyens d’agir. C’est ce que nous nous engageons à faire au cours de ce mandat.
Je dis bien au cours de ce mandat car, à l’heure actuelle, peu de choses sont opérationnelles et il faudra travailler de concert avec les associations et organismes existant, ce qui prendra du temps si l’on souhaite offrir une réponse de qualité et pérenne.
Concernant les écoles privées, en dehors du forfait obligatoire, prévoyez-vous les mêmes avantages que ceux accordés par la municipalité actuelle : accès aux salles municipales, accès cantine, aide aux classes vertes ?
Concernant les subventions de la mairie apportées aux associations et aux écoles (en dehors de tout forfait obligatoire) nous avons prévu d’en revoir le montant et les modalités avec les bénéficiaires pour que celles ci répondent à leurs besoins et à leurs projets. La simplification du dossier de demande est également un point auquel nous tenons particulièrement.
Nous avons également prévu de réunir régulièrement les associations pour identifier d’éventuels projets communs et ceci concerne également les associations en relation directe avec les écoles.Concernant les écoles nous avons également prévu de rencontrer régulièrement les directeurs d’école, en dehors des conseils d’école, pour recueillir leurs demandes et leurs préoccupations, anticiper leurs besoins et identifier également des projets communs.Enfin nous conserverons bien entendu les conditions d’accès aux salles, équipements et matériels.
Quant à l’accès à la cantine, ne s’agissant pas d’un service municipal, nous ne pouvons pas répondre à la place de l’ACREM mais nous n’avons aucun doute sur sa volonté de continuer à offrir un service de qualité à tous les enfants sans aucune discrimination.
Une intervention d’une personne m’a ému et choqué sur le lotissement des puits moulin. Je ne comprends pas que personne ne puisse faire intervenir le bailleur. C’est inhumain et scandaleux d’avoir autant de violence et de mal logé dans un petit lotissement de Messimy. Que comptez-vous faire ?
La situation qui a été décrite est en effet très choquante. A l’issue de la réunion nous nous sommes longuement entretenus avec la personne qui s’est exprimée afin de mieux identifier les possibilités d’intervention de la commune. Mais actuellement nous n’avons pas les moyens d’agir. Selon les résultats des élections nous ferons le nécessaire avec le bailleur pour que cesse rapidement cette situation inacceptable.
L’Espace Jeunes éprouve des difficultés à conserver ses animateurs et donc à pérenniser ses activités alors que les jeunes aiment s’y retrouver. Avez-vous des propositions pour les jeunes et leurs parents ?
Vous nous avez suggéré sur le questionnaire que vous nous avez remis la création d’une MJC.
Comme nous en avions déjà parlé nous sommes très préoccupés par la fragilité du service proposé par l’espace jeunes compte tenu du turn-over du personnel. Comme vous nous sommes certains que cette structure doit évoluer dans un contexte intercommunal et pas seulement communal comme c’est actuellement le cas. C’est une priorité pour nous de faire évoluer les statuts de cette structure et plus globalement de se préoccuper de ce qui est offert aux jeunes dans le village. Nous concevrons ce nouveau service avec les parents et les jeunes directement concernés.
Il est indispensable également d’assurer la pérennité du service pendant les quelques mois qui seront nécessaires à la modification de la structure.
Que comptez-vous faire pour intéresser les jeunes à vos actions ? Allez-vous reconstituer le conseil des jeunes ?
Oui ! L’objectif est d’intéresser les jeunes à l’action publique et comme vous l’avez souligné il est important de conserver leur intérêt en leur permettant de porter des projets concrets. Nous serons également particulièrement attentifs à ce que leur action soit bien mise en valeur et connue des habitantes et habitants.
l existe de nombreux aménagements extérieurs pour les tout-petits mais qu’en sera-t-il pour les autres enfants de la primaire et du collège ?
L’aménagement d’espaces réservés aux enfants est également une de nos préoccupations et leur emplacement ainsi que leur équipement pourrait notamment être un sujet confié au conseil municipal des jeunes.
Sports, loisirs, culture, festivités et tourisme
Y aura-t-il la possibilité de proposer aux habitants un cinéma itinérant ?
C’est un projet que nous avons déjà évoqué en équipe et c’est une proposition que nous allons intégrer dans notre programme.
La foire de pâques est devenue un simple marché, Il faudrait des animaux, des outils agricoles mais c’est difficile à cause des services vétérinaires. Et pour faire vivre le marché, pourquoi pas la diffusion d’une musique conviviale ?
L’identité et la dynamisation de ces 2 manifestations font partie de notre programme.
Protection de l’environnement et transition énergétique
Vous trouverez en ligne un guide établi par l’ADEME pour “aider les candidats aux prochaines élections municipales à intégrer la dimension environnementale dans leur programme et proposer des actions concrètes pour leur territoire. Il date de novembre dernier, et se présente sous forme de fiches concrètes… Une belle occasion pour Messimy ? Et envisagez-vous la récupération des eaux de pluie ?
Comme l’intégration d’énergie renouvelables (éolienne, photovoltaïque, solaire thermique), l’utilisation de l’eau de pluie peut en effet être prévue pour toute nouvelle construction de la commune. Et plus largement, pour les bâtiments existants nous avons prévu de nous fixer des objectifs de réduction des consommations d’eau et d’énergie.
Compte tenu des enjeux environnementaux présents et futurs, que proposez-vous pour limiter l’artificialisation des sols ?
Le respect du cycle de l’eau est une nécessité notamment pour le maintien du biotope, l’alimentation des nappes, la limitation du ruissellement et de l’érosion …. Pour limiter cette artificialisation la politique d’urbanisme est un outil particulièrement efficace. Chaque aménagement et équipement se devra également d’être conçu à la fois pour minimiser l’impact sur le cycle de l’eau et préserver la place de végétation. Le retour d’expérience de nombreuses communes pionnières en la matière nous sera précieux.
Sécurité
Des cambriolages sont à nouveau en cours (petit lotissement du clos Grand Pré), avez-vous une réflexion sur la sécurisation de notre commune car malheureusement ses problèmes deviennent récurrents ?
En matière de sécurité civile, l’interlocuteur principal de notre commune reste bien entendu la gendarmerie. La commune se doit d’être en relation étroite avec elle pour lui permettre par exemple de mieux cibler sa surveillance et pour l’accompagner dans ses enquêtes.
Mais il nous semble que le rôle de la commune en matière de sécurité peut être plus important. En effet une commune a un devoir majeur envers ses habitants, c’est celui des les informer. Dans le cas précis que vous évoquez, l’information apportée par la commune nous parait particulièrement importante car elle permet:
– de prévenir les habitants des modes opératoires utilisés couramment par les cambrioleurs pour leur permettre de porter leur vigilance sur des points particuliers,
– de leur donner des informations précises et objectives sur les cambriolages pour éviter les fausses informations,
– d’apporter une information ciblée aux habitants des quartiers concernés pour qu’ils soient particulièrement attentifs.
C’est pourquoi nous avons prévu tout d’abord d’établir des échanges réguliers avec la gendarmerie pour connaître les éventuelles difficultés rencontrées dans les villages alentours et anticiper leur éventuelle arrivée sur Messimy. Une de nos priorités est également de renforcer et de multiplier les supports d’informations et surtout de les adapter aux différents publics pour pouvoir agir rapidement, collectivement et efficacement en cas de problème.
Intercommunalité
Avez-vous réfléchi à l’élargissement des communautés de communes (avant qu’il ne soit imposé d’en haut) ?
L’Etat a en effet manifesté sa volonté d’élargir les communautés de communes et de simplifier l’organisation des intercommunalités. La loi de décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique tend également à renforcer le pouvoir des communes. L’ organisation de l’action publique est bien un sujet d’actualité et le sujet des compétences de la communauté de communes et de ses contours sera un sujet important à aborder durant le prochain mandat. Il est en effet préférable d’être acteur de ce mouvement plutôt que de le subir et nous comptons bien nous investir dans les structures intercommunales pour amplifier les capacités d’action de la commune, pour profiter d’une expertise élargie, pour agir dans une vision plus large et bien sûr pour mutualiser certains moyens.