Soucieuse de l’environnement qu’il soit local ou planétaire, l’association Partageons Notre Avenir, souhaite vous proposer des pistes de réflexion à travers des textes et des photos qui rythmeront les saisons. En voici le premier opus qui nous invite à réfléchir sur la place des arbres.
Anne Cambon-Chancrogne & Didier Petitjean
En vous promenant autour du village vous êtes certainement passé juste à côté d’un représentant emblématique de notre environnement végétal. Vous ne vous êtes sans doute pas arrêtés car ils vous paraissent si familiers, si habituels qu‘ils se fondent dans ce paysage que vous connaissez si bien.
Les chênes sessiles qui bordent nos chemins sont parfaitement adaptés à nos climats, ils maintiennent nos haies naturelles ainsi que les sols et ils nous côtoient depuis de longues années.
Sous chacun de ces chênes sont passés des femmes, des hommes et des enfants qui ne sont plus maintenant. Certains étaient peut-être nos aïeuls et ils ont sans doute fabriqué dans le bois de quelques chênes des meubles et des objets qui ont accompagné leur quotidien. Peut-être que quelques-uns sont encore dans nos maisons et dans nos vies du 21ème siècle.
Nos chênes sessiles, comme l’ensemble de notre environnement, parlent de l’humanité.
Mais ils ne sont pas de simples témoins de vie, ils sont la vie. Autour d’eux s’est construit un écosystème complexe, une biodiversité silencieuse dont nous dépendons.
L’ignorance et le mépris de nos espaces naturels de proximité et plus largement de cette biodiversité a conduit à une humanité dévorante qui croit se suffire à elle-même, sûre que sa technologie et sa science sauront triompher de toutes les difficultés.
Nos chênes sessiles nous parlent de notre futur. De l’impérieuse nécessité de respecter les mécanismes complexes de la vie au risque d’entrainer des désordres que nous ne pourrions pas maitriser.
A l’heure où un virus nous fait paniquer, où les moustiques et les parasites nous envahissent, il est temps pour nous les humains de ne plus être indifférent à l’espace vivant végétal et animal qui nous entoure.
C’est à nous de préserver ces espaces et leur fonctionnement.
Ils pourront ainsi continuer à parler à nos enfants et à nos petits-enfants.